Fauvillers retrouve son blason !

Notre commune utilisait depuis plusieurs années un blason standard, qui reprenait les armoiries provinciales, sur ses documents officiels. Depuis longtemps, plusieurs amateurs d’Histoire avaient émis le souhait de lui donner un blason officiel.

Pour ce faire, il existe une procédure administrative reconnue. En effet, les armoiries d’une commune ne peuvent être fantaisistes : elles doivent s’inspirer d’éléments historiques et, si possible, d’un blason réel.

Ce travail a été réalisé par le cercle d’histoire, représenté par Roger Kaufmann et Hans Welens, en lien avec monsieur Cédric Pauwels, spécialiste en héraldique. Le blason qui a été choisi est celui de l’ancienne famille « de Fauvillers ». Nous ne connaissons aucun représentant de cette famille médiévale, mais elle est référencée dans plusieurs ouvrages spécialisés. Dans La Province de Luxembourg (MENNE, Gilbert (éd.), La Province de Luxembourg, Bruxelles, Racine, 2009, à la p. 141) : « On ne sait peu de chose sur l’histoire moyenageuse du village, si ce n’est qu’il était, en 1184, une terre franche dont une partie dévolue à l’abbaye de Saint-Hubert (…). Fauvillers aurait été le siège d’une ancienne famille noble dont les armoiries étaient « d’argent à 3 merlettes de sable accompagnées, en pointe, de 3 étoiles de gueules posées 2 et 1″ (recueil héraldique de Jacoby et München) ; toutefois le nom d’aucun représentant de cette famille ne semble connu. »

Ce blason présente trois éléments surprenants, les merlettes : ce sont des sortes de canards sans becs et sans pattes. D’après une interprétation, elles représentaient au Moyen Age les ennemis retenus prisonniers, ou – selon d’autres interprétations – les chevaliers revenant blessés des croisades. On retrouve ces merlettes sur le blason de Cobreville, qui sert d’armoiries à la commune de Vaux-sur-Sûre.

Pour appuyer ce blason, deux éléments ont été choisis : un hêtre et un cerf.

La commune a plusieurs liens avec le hêtre, tout d’abord au niveau étymologique. Dans l’armorial des communes de Dexia, l’origine du nom « Fauvillers » est rattaché au latin « Fagus Villa », soit « la villa du hêtre ». Cette étymologie a traversé les siècles, même si elle n’est plus considérée aujourd’hui comme la plus probable (cf. : précédent article sur ce sujet).

Dans l’ancienne commune de Hollange, l’église de Sainlez était entourée de hêtres séculaires, qui lui ont valu une partie de son nom (les Hestres) d’après Histoire et patrimoine des communes de Belgique, Province du Luxembourg (p. 143).

Quant au cerf, il fait référence à l’abbaye de Saint-Hubert, à laquelle a appartenu un temps la terre de Fauvillers. L’abbaye avait également le droit de collation de l’église de Warnach, dans l’ancienne commune de Tintange. Cette collation était exercée alternativement avec l’abbaye de Münster.

Le cerf est un tenant (personnage) et le hêtre un soutien (objet inanimé) du blason (ou écu).

La terrasse, c’est-à-dire le sol qui sert de base, est, elle, de sinople (terme  qui désigne la couleur verte en héraldique).

Le blason a été réalisé par l’artiste-peintre ‘Jaklin.
Le nouveau sceau de la commune, lui, a été réalisé par Cédric Pauwels
À ce blason, il manque une devise et un drapeau.

Le drapeau pourra s’ajouter, devant la commune, aux drapeaux déjà présents : le drapeau Belge, le drapeau de la région, le drapeau de la Province et le drapeau européen.

Dans la mesure où aucun des projets présentés au conseil n’a recueilli l’unanimité, nous proposons que chaque citoyen qui le souhaite puisse nous envoyer une suggestion. L’idée est de reprendre les éléments les plus pertinents du blason et de les intégrer dans un drapeau aux couleurs de notre commune.

Dans le même ordre d’idée, nous recherchons une devise pour notre commune, qui pourrait accompagner le blason. Là aussi, nous lançons un appel aux suggestions auprès de nos citoyens.

Les propositions sont à envoyer à l’administration communale par courrier (place communale 312) ou par courriel (commune@fauvillers.be) pour le 15 août.

Les propositions seront soumises au conseil pour approbation de celles qui recueilleront le plus de suffrage.

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