Anoïa voit le jour en 2013.
Tout démarre lorsque je rencontre Adrien, également guitariste et partageant quelques affinités musicales. Après nous être raconté nos projets musicaux passés et nos envies pour l’avenir nous décidons de nous voir pour « gratter » un peu et voir ce que ça peut donner. Quelques idées de morceaux émergent alors et nous nous mettons à la recherche d’un batteur et d’un bassiste pour accompagner nos guitares. Lors d’une soirée à la salle du football de Witry, je tombe sur Guillaume. Guillaume avait vécu quelques temps chez son oncle et sa tante Benoît et Caroline Weber quelques années auparavant et étant moi-même ami avec Noé, nous nous étions inévitablement rencontrés. A l’époque Noé à la basse ainsi que Maxime Wirtgen et moi-même à la guitare avions comme projet de monter un groupe de rock. Guillaume et sa batterie tombaient donc à pic et nous permettaient de partager pas mal de temps dans notre projet musical (avec même à la clef un concert de reprise lors d’une soirée organisée par Benoît Weber.)
Retombant donc sur lui plusieurs années plus tard, je lui propose alors de nous rejoindre lors d’une répète afin de voir ce qui pouvait se dégager de tout ça. Il est venu, le courant est passé et il nous a présenté Justin, un de ses amis qui, après un essai ou deux, devient alors notre bassiste. Notre premier concert se fait à 3 (Justin n’étant pas encore prêt) à la MJ Libratoi.
Cette première mouture à 4 d’Anoïa va parcourir les années 2013 et 2014 de répètes en répètes, agrémentées de quelques concerts et aboutir à un premier EP 4 titres à la fin de l’année 2014. Ce premier cd est enregistré chez Maxime Wirtgen, un ami du groupe alors tout fraîchement diplômé de la SAE Institute.
2015 va être une année sous le signe du changement. Les répètes continuent invariablement et de nouveaux morceaux viennent agrémenter un set qui se rempli petit à petit. Généralement, Adrien et/ou moi amenons les parties guitare et le chant (Adrien chante ses textes et moi les miens) et les autres viennent se greffer dessus lors des répétitions. Quelques concerts sont prévus durant cette année mais des signes d’essoufflement apparaissent. Des décisions doivent être prises, le groupe a besoin d’un nouveau souffle et pour cela, d’un investissement de tous ses membres. D’un commun accord, Adrien quitte le navire, étant papa depuis peu et voyant donc son temps libre diminuer grandement, il préfère s’investir dans son autre projet avec Hélène Hartman (qui deviendra The Head.) En septembre 2015, un concert, prévu depuis longtemps, doit avoir lieu lors de la journée « Fauvillers a du talent » mais, une semaine avant la date, Justin annonce qu’il ne pourra pas être présent. Je fais donc appel à mon frère pour le remplacer en catastrophe. En une semaine, il apprend les morceaux et se produit donc avec nous lors de cette journée. Cela se passe tellement bien pour nous que Guillaume et moi-même décidons de nous séparer de Justin et de poursuivre avec Christophe. Nous décidons également de ne pas rechercher de nouveau guitariste et de continuer l’aventure et de terminer les concerts de 2015 à 3.
Pointe alors l’année 2016. Trois concerts sont prévus en début d’année et le premier à lieu à l’Os à Moelle lors du tremplin du festival Emergenza le 22 janvier 2016. C’est lors de ce concert/concours à la fin duquel le groupe terminera avant-dernier, qu’un ami de Roland De Greef (bassiste de Machiavel) nous repère et décide de lui parler de nous. Roland me contacte par mail quelques temps plus tard et propose au groupe une rencontre afin de discuter d’une éventuelle coproduction de notre premier album. Surpris, nous décidons tout de même d’accepter sa proposition et de nous rendre à Dilbeek afin d’en savoir plus. En effet, j’ai d’abord pensé que le mail de Roland était une blague, j’étais loin d’imaginé qu’un producteur pourrait s’intéresser à nous à ce moment. Après quelques discutions en groupe, nous signons donc un contrat avec son label Moonzoo Music et démarrons l’aventure de notre premier album. Les instruments sont enregistrés au studio Noise Factory de Wierde en août et les voix de septembre à décembre 2016 chez Rox Records, le studio de Roland. Le Noise Factory et son ingénieur son Gérald Jans, sont connus pour travailler régulièrement avec Channel Zero, groupe belge bien connu des amateurs de Heavy Metal. Ensuite à lieu le mixage et le mastering de l’album qui sont effectués par Roland. Pendant ce temps là nous nous occupons de la pochette avec Jean-Pol Sedran, photographe officiel d’Ozark Henry et ayant déjà travaillé avec Machiavel, sur les hauteurs de Neufchâteau. 2016 est aussi pour nous l’occasion parmis d’autre, de jouer à Honvile pour la deuxième édition de « Fauvillers a du Talent » et surtout lors des fêtes de la musique de Bastogne.
Début 2017, le mixage est fini et la pochette prête, le tout est donc envoyé en usine et la sortie de l’album est prévue pour le printemps. Entre temps, nous obtenons un subside de la SABAM afin de réaliser un clip vidéo. Nous décidons donc de reporter la sortie officielle à septembre, le temps de tourner et de monter le clip et de nous en servir pour la promotion de l’album. Nous choisissons une chapelle délabrée d’Arlon pour y tourner sous l’œil expert de Roland De Greef. Le clip sort fin août et lance le décompte final.
En septembre, l’album sort et sa promotion commence. Nous avons donc la chance d’entendre pas mal parler de nous durant l’automne et l’hiver 2017. En effet, une page complète nous est dédiée dans l’Avenir du Luxembourg, nous avons droit à quelques minutes d’interview sur TvLux ainsi qu’à des passages dans différentes radios (7FM, BXFM, Vivacité) Ma préférence allant, en tant qu’amateur de rock, à mes échanges téléphoniques avec Pierre Paulus et à la présentation de notre album sur Classic 21. Dans le même temps, plusieurs radios passent nos titres sur leurs ondes dans toute la Wallonie et nous avons également l’énorme plaisir de voir quelques critiques très positives sortir sur des sites spécialisés. Nous terminons 2017 par plusieurs concerts qui nous permettent de dévoiler publiquement notre plaque avec un moment spécial pour mon frère et moi lors d’un concert « à la maison » devant notre famille et bon nombre d’amis au Bedlam in Witry.
2018 démarre donc sous les meilleures auspices avec déjà quelques dates de prévues dans et en dehors de la province mais également quelques passages en radio. Nous serons le 24 mars au Relais Saint-Martin de Beauvechain et le 6 avril à Bras. (le 5 mai à Neufchâteau, le 23 juin à Bouillon et le 17 août à Fauvillers ne sont pas encore confirmés à l ‘écriture de ses lignes)
Du point de vue de nos inspirations, même si on nous a pas mal comparé à Noir Désir (surtout notre titre « Encore une histoire » au titre « Aux sombres héros de l’amer ») je ne pense pas que le groupe de Bertrand Cantat y prenne une grande place. On nous a également comparé aux Béruriers Noirs et à Luke mais je pense que cela se résume au fait que nous faisons du rock en français. Pour ces deux groupes comme pour Noir Désir, je ne pense pas avoir jamais écouté d’autres titres que leurs plus connus. Mon inspiration vient essentiellement de Nirvana, pour le côté sombre et dur de notre musique mais aussi de groupes moins connus comme Guerilla Poubelle ou Deportivo pour le chant en français. Guillaume n’écoute principalement que de la musique électronique, Christophe des classiques du rock et le mélange de tout ça donne Anoïa.
La création de nos morceaux débute généralement de la même manière, j’arrive en répète avec de nouvelles idées que j’ai déjà travaillé seul chez moi et les propose aux autres. Souvent j’apporte une structure de morceau déjà grossièrement brossée à la guitare et au chant. Les autres l’assimilent et y apportent leur instrument. Ensuite c’est simple, on joue, on joue, on joue, on use le morceau jusqu’à ce que tout le monde soit content de ce qu’il fait et de ce que les autres font et que le titre prenne sa structure définitive. Chacun amène ses remarques et ses envies et il n’est pas rares qu’une chanson soit encore modifiée par la suite.
Nos envies pour le futur sont de continuer à prendre du plaisir en répétition et en concert, de faire encore beaucoup de rencontre, de discuter musique autour d’un verre et de partager de bons moments avec ceux qui apprécient ce que nous faisons. Nous sommes très fiers de ce que nous avons réalisé jusque maintenant et espérons bien sur continuer sur cette voie pour voire jusqu’où elle peut nous mener mais le principale à mes yeux reste de profiter de tout ça un maximum.